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ANIMAUX DE BASSE-COUR
27 mai 2007

L ' ALIMENTATION DES LAPINS

L'ALIMENTATION

Les besoins du lapin

L'alimentation fournit au lapin les éléments dont il a besoin pour sa croissance, son entretien et sa reproduction. Il est nécessaire de définir avec le plus de précision possible les exigences de l'animal. Actuellement, on connaît bien les besoins du lapin en croissance, pour les principaux éléments de la ration que nous allons étudier successivement.

N'oubliez pas l'eau

Le lapin boit beaucoup quand il est alimenté avec un aliment complet déshydraté en granulés. En fait, on a constaté que le lapin avale un volume d'eau qui correspond au double de celui de la ration d'aliment sec ingurgitée. Cela représente environ 90 ml d'eau par kg de poids vif et par jour pour un jeune en pleine croissance ou pour une femelle gestante. Pour une lapine en lactation, la quantité augmente considérablement, pour atteindre 200 à 250 ml par kg de poids vif et par jour. L'eau distribué doit être parfaitement propre et renouvelée fréquemment. Elle doit être à la disposition des lapins en permanence.

La cellulose

La cellulose est un des facteurs qui conditionne l'avancement des aliments dans le tube digestif des lapins? De ce fait, elle est indispensable mais il n'en faut pas trop pour ne pas réduire la digestion des éléments nutritifs. Un excès de cellulose entraîne un transit digestif accéléré. Rapidement, l'animal ne peut plus couvrir ses besoins énergétiques. Pour les jeunes en croissance, prévoyez un aliment avec 13 à 14 % de cellulose. Pour les femelles allaitantes, une teneur de 11 à 13 % est convenable.

Les matières grasses

Il y a deux fois plus d'énergie digestible dans les lipides que dans l'amidon. Mais en général, il n'est pas utile d'ajouter des matières grasses dans les aliments donnés au lapin. La ration habituelle contient environ 2,5 à 3 % de corps gras naturels, ce qui est amplement suffisant.

Les protéines

L'apport en matières azotées doit être suffisant en quantité mais aussi en qualité. Les protéines représentent environ 15 % de la ration pour les lapereaux en croissance et 16 à 18 % pour les lapines allaitantes. Veillez à la qualité des matières azotées, c'est-à-dire à leur composition en acides aminés essentiels. En général, les aliments complets préparés contiennent du tourteau de soja et de tournesol en quantité importante, ce qui assure un bon équilibre de la ration. Attention, si vous donnez une alimentation en forte teneur en cellulose, diminuez le taux de protéines pour éviter des risques de troubles digestifs. Quelque soit le type de nourriture, notez la réaction de vos lapins quand vous leur proposez ces différents aliments pour connaître leurs goûts.

La supplémentation

En général, les aliments complets du commerce sont bien dosés en sels minéraux et en vitamines? Dans le cadre d'une alimentation "maison", à base de produits frais variés souvent différents en fonction des approvisionnements et des saisons, il est parfois utile d'apporter un complément minéral et vitaminé, soit occasionnellement soit en permanence selon les performances d'élevage recherchées. Vous trouverez dans le commerce spécialisé de nombreux produits fortifiants à base de sels minéraux, plus ou moins enrichis en oligo-éléments et en acides aminés. Certains éleveurs utilisent une supplémentation en antibiotiques pour effectuer une surveillance de la flore microbienne intestinale du lapin. Cette pratique est réservée exclusivement aux éleveurs professionnels. Elle fait l'objet d'une réglementation européenne très restrictive.

Le conseil:

Après le sevrage de vos lapereaux, donnez-leur une alimentation à base de granulés. D'une part vous éviterez les problèmes digestifs liés aux aliments verts, d'autre part cela stimulera leur croissance.

Présentation des aliments frais

La mise à disposition des aliments est très variée dans l'élevage traditionnel. Donnez à vos lapins une alimentation à base d'aliments frais (herbe, chou, betterave, etc.), de matières sèches telles que le foin et la paille et de céréales sous forme de grains ou de farines.

Les principales matières premières

Dans les cultures fourragères, choisissez les avoines en vert, un excellent fourrage, la luzerne, une des meilleures nourriture riche en azote et en vitamines, à donner aux reproducteurs et aux femelles en gestation, l'orge, parfait pour l'engraissement, le lotier, le trèfle violet et le sainfoin à donner en sec ou en frais.

Parmi les cultures potagères,

retenez la carotte pour l'élevage des jeunes et pour favorisez la lactation, le panais, le topinambour et la pomme de terre, excellents pour l'engraissement, les choux à donner sans excès, le thym, le cerfeuil et le pissenlit, véritable régal pour le lapin. Les plantes sauvages offrent des variétés innombrables mais demandent une certaine connaissance botanique de la part de l'éleveur.

Avantages et inconvénients

Le premier problème rencontré avec l'alimentation fraîche est celui de l'approvisionnement souvent difficile en hiver et pour l'éleveur citadin qui ne dispose pas d'un grand jardin. Les aliments frais tels que l'herbe fermentent quand ils ne sont pas consommés dans les heures qui suivent la récolte. Or le lapin mange lentement, en prenant tout son temps, d'où une altération fréquente de l'aliment frais avec des déchets et des pertes importantes. Si vous donnez une ration composée de plusieurs produits différents, le lapin ne sait pas les choisir pour équilibrer son apport énergétique. De plus, d'un approvisionnement à l'autre, la valeur nutritive de l'aliment frais peut varier considérablement et il est difficile de la contrôler? Sur le plan de l'hygiène, les aliments frais sont porteurs de nombreux agents pathogènes et ils peuvent être la source de contamination, notamment pour la maladie hémorragique virale (V.H.D.).

La fréquence des repas

Il faut absolument habituer votre lapin à manger de tout. Mais c'est un petit animal capricieux et assez difficile. Il peut s'habituer à un aliment au point de refuser toute nouveauté. Pour limiter les pertes de nourriture, multipliez le nombre de repas en prévoyant deux ou trois distributions par jour, ce qui crée un travail supplémentaire non négligeable.

Préparez les légumes

Ne donnez pas les aliments verts tels que vous les avez cueillis dans votre jardin ou dans la nature. Il faut un minimum de préparation avant de les introduire dans la cage. Commencez par bien les nettoyer, en enlevant la terre et les feuilles abîmées et en triant les espèces pour éliminer celles qui sont toxiques. Lavez les légumes racines tels que les carottes, betteraves, les radis, etc. Sans les faire sécher, laissez-les égoutter pour éviter de leur donner des aliments détrempés. Evitez aussi de leur donner de l'herbe trop mouillée.

Attention, danger

Lorsque vous donnez à un lapin des plantes récoltées dans un jardin ou dans la nature, il est prudent de ne distribuer que les végétaux que vous connaissez bien. Beaucoup de plantes se révèlent toxiques et parfois très vénéneuses. Comme il n'est pas question de se fier à l'instinct des animaux, fortement amoindri par des siècles de domestication, effectuez un tri sévère dans la ration avant de la distribuer.

A éviter absolument:

l'aconit, le mouron rouge, les anémones, la belladone, la ciguë, l'hellébore, les euphorbes, le mouron bleu, la populage des marais, le bouton d'or, le buis, la jusquiame et la morelle. Toutes ces plantes risquent d'entraîner des vomissements, des diarrhées, et même la mort. Chez la lapine, on peut observer des troubles de la lactation et des risques d'avortement.

Le conseil:

Pour être certains de donner à consommer à vos lapins les bonnes herbes, aménagez dans votre jardin un espace dans lequel vous cultiverez leur alimentation. Les aliments préparés complets .De plus en plus, l'alimentation du lapin fait appel à des aliments complets préparés, disponibles toute l'année dans le commerce spécialisé. Les progrès de la recherche scientifique en matière d'alimentation animale ont permis d'élaborer des préparations équilibrées et bien adaptées aux besoins énergétiques du lapin, quel que soit son stade de développement.

Pratiques à utiliser,

d'une qualité énergétique fiable dans le temps et d'un coût raisonnable, ces aliments complets sont une véritable aubaine pour l'éleveur enfin libéré des éternels problèmes d'approvisionnement et d'hygiène que posent les aliments frais. Sur le contenant des préparations alimentaire du commerce, vous devez trouver les indications du type du lapin auquel l'aliment est destiné, la date de fabrication et la date limite de consommation, la liste des matières premières employées et les teneurs garanties en eau, en protéines brutes, en matières grasses, en cellulose brute, en matières minérales, en vitamines et en supplémentation.

Les matières premières principales

L'aliment complet préparé est présent sous la forme de garnulés.

D'une région à l'autre,

en fonction des différentes sources d'approvisionnement au cours de l'année, vous pouvez observer une composition en matières premières évoluant sans pour autant entraîner une modification de la qualité énergétique globale de l'aliment. Les composants les plus fréquemment employés sont les céréales (10 à 25 %) avec le blé, l'orge mais aussi le maïs et l'avoine, des produits de meunerie comme le son, les remoulages et la farine base ( 5 à 25 %), des tourteaux de soja et de tournesol (5 à 15 %), des graines de plantes oléagineuses tels que le pois fourrager ou la féverole (5 à 15 %), de la luzerne séchée et broyée ( 25 à 35 %), divers déchets industriels comme les drêches de brasserie, la pulpe de raisin ou de betterave ( 2 à 12 %) et de la mélasse ( 3 à 5 %) pour agglomérer l'aliment et donner uneplus grand appétence aux granulés. Sachez qu'aucun de ces composants n'est obligatoire pour l'alimentation du lapin. Certains éléments peuvent parfois manquer. Mais c'est l'équilibre des nutriments et de l'apport énergétique total qui importe. Le granulé idéal Les aliments préparés sous forme de granulés doivent être durs, sans aucun éléments farineux. Leur taille idéale est de 2,5 à 5 mm de diamètre pour une longueur de 5 à 8 mm. D'autre part, il faut éviter l'emploi d'un aliment à base de farine de poisson. Cette nourriture n'est pas appréciée des lapins et la viande prend un mauvais goût.

Éléments de base de l'aliment préparé

Cette préparation industrielle contient un mélange soigneusement étudié et dosé de différents composants riches en énergie et d'autres en cellulose.

1 Matières riches en cellulose: la luzerne, la paille, les pulpes déshydratées de betteraves et de raisin, le tourteu de tournesol.

2 Matières riches en protéines: les tourteaux de soja et de tournesol, les graines de pois et de féveroles. Les acides aminés indispensables sont la lysine, le tryptophane, la thréonine, la leucine, l'isoleucine, la valine, l'histidine, l'arginine, la phenylalanine et la tyrosine. L'apport vitaminique complexe comporte en majorité de la vitamine A et D. Les oligo-éléments principaux sont le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse, le cobalt, l'iode et le fluor.

Le conseil:

évitez de mettre la nourriture en granulés dans une gamelle, une assiette ou tout autre récipient dans lequel l'animal peut monter. Il risque de souiller et de gâcher ces aliments. Mieux vaut utiliser une trémie, plus propre, qui, de plus, vous permet de vérifier les quantités consommées.

Les aliments préparés complets

Les aliments préparés complets connaissent un succès de plus en plus important en raison de leurs très nombreuses qualités aujourd'hui reconnues par le plus grand nombre d'éleveurs.

Avantages et inconvénients

Cet aliment complet équilibré est la solution fiable et pratique pour répondre aux besoins du lapin qui est incapable de choisir des aliments pour obtenir une ration équilibrée, contrairement au pigeon ou au poulet. Les granulés sont faciles à stocker dans un lieu sec, à l'abri de toute contamination. Ils permettent une meilleure hygiène et un dosage précis de la ration à distribuer, ce qui évite au maximum le gaspillage. Les lapins n'aiment pas les aliments farineux mais ils apprécient la présentation sous forme de granulés durs qui permet une usure régulière de leur dentition.

La fréquence des repas

Pendant les périodes d'engraissement et d'allaitement, le lapin est alimenté à volonté. Il doit toujours avoir de la nourriture à disposition dans la mangeoire trémie. Veillez au bon fonctionnement de cette dernière, qui doit assurer un écoulement automatique de la réserve d'aliment au fur et à mesure de la consommation par les animaux. Nous vous conseillons un contrôle quotidien de l'approvisionnement, même si les modèles de trémies possèdent une réserve d'aliments de plusieurs jours. Les lapins alimentés à volonté font environ 20 à 30 petits repas par jour, avec une prise d'aliment plus importante en fin d'après-midi et dans la nuit. En dehors de ces périodes pratiquez le rationnement des animaux pour éviter une prise de poids inutile. Suivez les quantités préconisées par le fabricant en fonction du format des races élevées. Donnez une distribution de nourriture une fois par jour, toujours à heures régulières et en quantités égales d'un jour à l'autre. Les animaux rationnés doivent avoir vidé leur mangeoire quand la distribution suivante a lieu. Dans tous les cas, un contrôle quotidien de la consommation par observation de la descente du niveau d'aliments dans la trémie est un excellent moyen, pour suivre l'état général des animaux.

Le stockage

Il est préférable de ne pas stocker trop d'aliments complets préparés pour éviter leur détérioration même s'ils ont une date de péremption très longue. Rangez-les dans un local sain, frais et aéré, à l'abri de l'humidité. Evitez de le poser à même le sol, un caillebotis est à préférer ou éventuellement un petit placard style garde-manger. De même, fermez les sacs après chaque utilisation et protégez les emballages des attaques des rongeurs nuisibles tels que les rats et les mulots très friand de ce genre de nourriture. Le local ou vous stockez les aliments pour vos animaux familiers convient tout à fait.

Alimentation et coût de production

L'alimentation représente en moyenne 75 % du prix de revient d'un lapin de chair, hors main-d'œuvre. Selon les races et les conditions de l'environnement dans lequel les lapins sont maintenus, on estime que la consommation journalière d'une souche moyenne est d'environ 100 à 150 g pour une croissance de 30 à 50 g par jour. Cela correspond à une consommation de 3 à 4 kg de nourriture pour une augmentation de 1 kg de poids de lapin. Les lapines reproductrices consomme entre 250 et 600 g d'aliment par jour en fonction de la race et du nombre de lapereaux laissés à la mère. A l'approche du sevrage, toute la portée consomme environ 800 à 1000 g de nourriture par jour. Les reproducteurs de race moyenne en période d'entretien, se contentent d'une ration de 120 à 150 g par jour, soit 35 g par kg de poids vif.

Le conseil:

Par temps humide, il est préférable d'utiliser une petite pelle pour charger plus commodément les mangeoires ou les trémies avec les aliments secs. De même, ne donnez pas le fond du sac, les granulés se sont souvent transformés en farine peu appréciée par les lapins.

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Commentaires
K
je suis titulaire d'un diplome de TS en production animal je viens d'etre demander des cours ou documment sur l'alimentation des lapin
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